Conférences  2020

Mardi 21 janvier 2020

Julien AVINAIN, chef du Pôle archéologique / DHAAP – UMR7041 ArScAn, équipe GAMA

Émilie CAVANNA, archéo-géographe, Pôlearchéologique / DHAAP – UMR 7041 ArScAn, équipe Archéologies environnementales


La nouvelle carte archéologique de Paris : bilan et perspectives


Disponible sous la forme d’une application cartographique interactive sur www.paris.fr depuis le 3 juillet dernier, la nouvelle carte archéologique de Paris invite à explorer plus de 2000 découvertes archéologiques réalisées à Paris. De nombreuses sources de données ont été analysées, allant des mentions de découvertes anciennes des XVIIe et XVIIIe siècles jusqu’aux rapports d’opérations archéologiques préventives les plus récents. Les archives de Théodore Vacquer – premier archéologue parisien (deuxième moitié du XIXe siècle) et celles de la Commission du Vieux Paris, conservées à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, constituent les fonds le plus importants pour documenter l’évolution de la capitale.

La nouvelle carte archéologique de Paris est issue du projet R&CAP (Référentiel et Cartographie de l’Archéologie Parisienne). Piloté par le Pôle archéologique (DHAAP) de la Ville de Paris depuis 2014, celui-ci bénéficie de la collaboration de l’Inrap, de la Drac Île-de-France et du CNRS (UMR 7041 ArScAn) et fédère de nombreux archéologues et historiens travaillant sur l’histoire de Paris. L’application est, quant à elle, développée en partenariat avec le consortium « Paris Time Machine » labellisé par la Très Grande Infrastructure de Recherche (TGIR) du CNRS Huma-Num.

Pensé comme un outil de connaissance et de diffusion scientifique, l’objectif est de mettre à disposition des chercheurs et du grand public un inventaire actualisé des découvertes archéologiques parisiennes, régulièrement enrichi par de nouveaux contenus (story maps) et de nouvelles fonctionnalités à venir


Mardi 25 février 2020

 

Pierre COFFY, doctorant en Histoire de l'Architecture (Univ. Panthéon-Sorbonne/Univ. degli Studi di Milano)


Équiper la ville sous l’Empire : La naissance des premiers abattoirs parisiens


Se plaçant en digne héritier de la pensée des Lumières, Napoléon n’a de cesse durant son règne de promouvoir l’embellissement et la modernisation de sa capitale. En dehors des entreprises monumentales, cela passe surtout par une importante politique d’équipement. L’empereur récupère en fait un mouvement lancé dès la fin de l’Ancien Régime et interrompu par la Révolution. Parmi les mesures marquantes prises à cette époque, l’amélioration de l’alimentation en eau de Paris, la création d’un réseau de marchés ramifiés et cohérents, ou encore la construction des premiers abattoirs de la ville. Ce dernier point mérite une attention particulière. En effet, si la question de l’approvisionnement en viande est au cœur des débats depuis la fin du XVIIème siècle, c’est seulement sous l’Empire qu’une nouvelle typologie architecturale voit le jour pour résoudre cette question. Il s’agit alors d’allier salubrité et rentabilité, et parfois même de participer au décor d’une ville dont Napoléon rêve de faire la capitale de l’Europe.


Mardi 3 mars 2020

Stéphanie LE GALLIC, Maître de conférence à l’ Université Bordeaux-Montaigne


Pourquoi Times Square n’est pas à Paris. Une histoire de la publicité lumineuse à Paris et à New York de la fin du 19e siècle à nos jours


Si de nos jours, les modèles de publicité lumineuse parisien (ie. en périphérie, sous forme de lettres découpées situées au sommet des immeubles) et new-yorkais (ie. central, sous forme d’écrans placés en façade des buildings) semblent s’opposer, il n’en fut pas toujours ainsi. D’ailleurs, dans la 2e moitié du 19esiècle, la situation de ces deux villes était somme toute comparable : ces centres urbains avaient été précocement éclairés au gaz puis à l’électricité, expérimentaient une nouvelle culture vespérale et étaient perçus par leurs contemporains comme des vitrines de la modernité. Plus tard, les circulations transatlantiques à double sens, comme l’illustre l’histoire du néon, témoignent encore de relations récurrentes et complexes entre Paris et New York. Dès lors, comment expliquer la trajectoire différenciée de ces deux métropoles en matière de publicité lumineuse ? Dans la communication, nous tenterons d’apporter quelques éléments de réponse et d’identifier les points de divergence qui expliquent pourquoi, finalement « Times Square n’est pas à Paris ».

En raison de la pandémie due à la Covid19, les conférences suivantes prévues les 17 mars, 28 avril, 26 mai et 16 juin 2020 ont été reportées à l’automne et à janvier 2021

Mardi 27 octobre 2020

Nicolas MOUCHERONT, Doctorant à l’EHESS


La chute du pont Notre-Dame. Un scandale financier au temps des guerres d'Italie


Les répercussions de l'effondrement du pont Notre-Dame le 25 octobre 1499 sur la vie politique parisienne furent nombreuses. Dans l'immédiat le prévôt des marchands et les échevins furent arrêtés par le parlement de Paris qui nomma trois commis au gouvernement. Condamnés à de lourdes amendes, ils ne firent plus jamais parler d'eux. Denis Hesselin, receveur de la ville de Paris, fut en revanche libéré à la demande expresse du roi Louis XII. Son fils devint quelques années plus tard receveur des aides concédées par le roi afin de financer une reconstruction en pierre. Quels sont les motifs implicites et explicites d'un tel traitement de faveur ?

Mardi 10 novembre 2020

Odile BORDAZ, conservateur du patrimoine


Paris au temps des mousquetaires du roi


Le Paris des Mousquetaires du Roi, que nous allons découvrir, est celui du temps de Louis XIII et des premières décennies du règne de Louis XIV. Paris était alors l'une des capitales les plus peuplées d'Europe et une ville en constante transformation. Le quartier des mousquetaires s'étendait sur la rive gauche, au faubourg Saint-Germain. Là se trouvaient les hôtels de M. de Tréville et de d'Artagnan, ainsi que l'hôtel de la première compagnie des mousquetaires. Chroniques, mémoires, actes notariés fourmillent de détails relatifs à la vie quotidienne de ces gentilshommes qui constituaient un corps d'élite au service exclusif du souverain et dont la présence dans la capitale ne passait pas inaperçue.

En raison de la pandémie la conférence prévue le 15 décembre a dû être reportée au 26 janvier 2021